Ce sera au bord du Lot…

Publié le Catégorisé comme changer de vie
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Je ne veux pas encore afficher ici de photographie. Comme si j’étais jaloux de la rencontre. Avec la casquette de touriste, j’avais déjà goûté la douceur de l’Aveyron. Mais j’ai trouvé un lieu, et s’il faut se méfier des coups de foudre, l’intuition intime d’une sorte d’alignement des planètes fait que je me suis senti instantanément bien. Et ce sera donc là que je vais vivre…

Les adieux à la Bretagne

Ce n’est pas que je ne l’ai pas aimée. Le Finistère puis le Morbihan ont chacun leurs couleurs. J’ai peut-être éprouvé plus de sentiment de liberté dans les grands espaces du Finistère… Le Morbihan est contrasté entre la côte abandonnée aux touristes et aux retraités et les territoires intérieurs où la pauvreté affleure…

Je voyais l’autre jour les images aseptisées du festival interceltique de Lorient. Elles masquent ce que j’ai vu et ressenti de cette énergie vibrante, en allant admirer par exemple le Kevrenn Alre – Bagad d’Auray… Il y a quelque chose qu’on sous-estime d’une culture régionale qui a tellement souffert de rejet et de mépris, d’exclusion sur son propre territoire… La Bretagne est belle et la mélancolie affleure vite. Il y a encore des désespérés qui se jettent de la côte sauvage et un certain fatalisme à évoquer leur destin.

Je suis venu ici par les hasards professionnels, j’y ai beaucoup appris. J’y aurai vécu cette saleté de COVID et quelques épreuves comme tout le monde et si je m’en vais c’est pour ne pas faire du sur place, pour relancer la machine à explorer, découvrir, rencontrer, goûter les surprises…

Sur la frontière

Je vivrai côté Aveyron mais passant souvent la frontière naturelle formée par les méandres du Lot.

J’aime bien cette idée de frontière, de passage, d’ouverture. Bien sûr les frontières départementales, toutes administratives, sont assez symboliques… mais la nature fait son dessin…

Le pont ne laisse pas les voitures se croiser…

Le doux coup de foudre en arrivant

La route défile son ruban et ses surprises. Je suis arrivé par le Lot. Est-ce qu’on peut tomber amoureux d’un lieu ? (En la matière je suis polyamoureux mais fidèle).

J’ai ressenti en arrivant là, une émotion proche de ce que l’on peut éprouver rencontrant une belle personne qui vous touche et dont vous pressentez qu’elle va changer votre vie. Une personne unique. Alors, on ne se jette pas sur la personne, il faut être délicat.

D’ailleurs la route contraint à rouler doucement…

Il y a une sorte de tendresse dans le paysage qui touche immanquablement les personnes. Cela se voit dans l’attitude tant des locaux que des touristes.

On voit aussi comme une belle façon d’ignorer la laideur, de la refuser…

La « Via Podiensis », le chemin de Saint Jacques de Compostelle y passe. Chemin des marcheurs courageux. Je vous donne des indices…

Je n’ai pas le tempérament colonisateur. Mais je vais m’arrêter là. Je peux m’arrêter là. Comme une sensation douce… Les méandres du Lot ressemblent à ceux que je traçais enfant lorsque je dessinais une rivière traversant le paysage…

Je sais bien que la rivière peut parfois sortir de son lit…

Des lieux inspirants

Que ce soit le village, la maison dans le chemin où je vais vivre, puis les environs, il y a de quoi être inspiré partout où le regard se pose…

Je vois bien la fragilité, la difficulté à maintenir les services publics, je ne suis pas naïf… mais rarement j’ai ressenti à ce point de « bons atomes » avec un lieu … Il est à la fois rural et protégé mais naturellement ouvert au passage. Il invite à se recentrer, peut aider à trouver la paix mais aussi incitera à l’exploration…

Ce que je trouve d’appréciable et d’étonnant c’est ce sentiment de « rencontre » comme une reconnaissance mutuelle…

Et puis, en repartant, la route nous a offert tant de surprises, villages perchés, castels aux tons doux, merveilles…

J’aime bien l’idée de savoir que Colette Magny a vécu à quarantaine de kilomètres de là…

Je ne vous donne pas encore d’indices sur les noms qui marquèrent les lieux, ce serait trop facile !

Toutes les étapes matérielles

J’ai souvent déménagé, à chaque fois c’est un évènement, un parcours avec ses étapes. J’avoue bien aimer ces moments où l’on s’organise, cherche, compare, trie, classe, prépare…

Il faut se projeter, penser à ce que l’on laisse…et ceux qu’on laisse et qui soudainement se manifestent affectueusement…

un chemin en Bretagne
ça c’est en Bretagne !

Mais devinerez-vous le lieu ?

J’ai semé quelques indices, il faut connaître… Voilà, on verra qui joue. Quelques jours de pose mais il faut que je pense à la nouvelle de mardi … Plus tard je relirai tous ces textes pour voir ce que l’on en fait. Il y a aussi 10 chansons en ligne à écouter … pour la sieste ? A bientôt…

Par Vincent Breton

J'ai passé plus de quarante ans à exercer plusieurs métiers au sein de l'Éducation nationale. Toujours mû par la curiosité, j'aime apprendre, écrire, partager.

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