Comment profiter de mon déménagement pour changer ?

Publié le Catégorisé comme changer de vie
des clés
"Vintage Keys" by Ylanite Koppens/ CC0 1.0

Il y a celles et ceux pour lesquels l’équation consiste à transposer leur univers d’un lieu à un autre. Ils emporteront tout. Chaque objet retrouvera sa place. D’autres à l’inverse parfois par nécessité voudront partir d’une page blanche. Mille nuances existent entre les deux situations. Mais la question à laquelle je veux être attentif c’est au delà du futur environnement, comment me projeter dans mon nouveau cadre de vie afin qu’il réponde mieux à mes besoins et mes valeurs. Comment ce nouvel environnement peut-il m’apporter des changements positifs ? Si la créativité suppose de ne pas tout figer par une planification excessive, c’est avant de déménager que les choses doivent s’anticiper.

Entre ruptures et continuités

un esaclier

M’installer dans une maison, c’est au delà du plan et de l’organisation des lieux, voir comment en tirer parti. C’est affaire d’ergonomie. Bien organiser l’espace, le penser pour qu’il me permette de me retrouver et de construire, tout en me libérant de certains habitus inutiles ou néfastes.

Lieu de vie, d’accueil de mes amis ou de ma famille, la maison est aussi un lieu de création et de travail. Elle doit être plus avant un lieu de réflexion, de méditation et d’enrichissement personnel. Tournée vers l’extérieur, elle doit être pensée pour me mettre en mouvement, favoriser l’exploration de l’environnement, la rencontre de nouvelles personnes…

À l’instar de ce site qui est une sorte « d’atelier numérique », la maison doit être une sorte d’atelier ouvert mais qui me laisse la possibilité de me centrer sur la création en limitant les obstacles, les parasites…

Dans chacune des maisons où j’ai vécu, mes amis ont su reconnaître « mon univers » mais celui-ci doit évoluer…

Se libérer

Se libérer de ce qui encombre. La mode est à la « zénitude ». Le pari n’est pas toujours tenu. J’ai beaucoup trié et me suis séparé d’objets et de livres. Il restera encore quelques meubles qui ne me suivront pas. Ils renvoient au passé, ils encombrent l’espace…

J’ai déjà assez peu de choses. La plupart des meubles ici peuvent se démonter, se moduler…

Se retrouver

Mon bureau, lieu de création est une pièce importante et le restera. Mais après tout la cuisine, assez peu valorisée précédemment doit prendre plus d’importance à la fois pour la convivialité mais l’attention portée à ce qu’il y a dans l’assiette partant de l’idée que la santé est très liée à ce point…

J’aime beaucoup l’idée que la future maison comporte une terrasse couverte orientée plein Sud. Il y aura là un espace à occuper que ce soit pour écrire ou lire. Le jardin, assez vaste et sans vis à vis doit aussi favoriser l’activité physique…

La fonction des lieux

La grande pièce à vivre possède une cheminée. Celle ci ne doit plus être en concurrence avec la télévision dont la part d’ailleurs doit être réduite.

Dans la future maison, le point central sera cette cheminée. Pour les humains, pour les animaux.

Ayant vécu avec une personne peu attachée aux livres, la bibliothèque s’était retrouvée quelque peu cachée dans les pièces privées. Elle doit pour l’essentiel revenir dans la pièce à vivre.

Le vieux piano

J’ai hésité quelque peu… Devais-je envoyer le vieux piano à la casse ou à la maison de retraite ? Il ne jouera plus tout à fait juste, il aura besoin d’être requinqué mais ce n’est pas un piano de concert. Pourtant, lui, fait partie des objets qui resteront.

Il y avait chez ma grand-mère maternelle un vieux piano de famille, de bonne facture, mais essoufflé. Pourtant nous n’aurions jamais songé l’envoyer à l’abattoir et une tante le conserva…

On le voit bien, entre les objets, les meubles, les instruments… il y a comme une forme de négociation ou de dialogue avec soi-même.

La vraie question à me poser est : leur présence sera-t-elle positive, va-t-elle me faire du bien ? Au delà de l’utilité, de l’usage réel, à quoi l’objet me renvoie-t-il et quel mauvais habitus est-il susceptible de réactiver ?

Penser le déménagement comme un élément de transformation mentale

Il parait qu’un déménagement stresse. J’y pense beaucoup et cette nuit j’ai été réveillé par mille détails.

Il me faut me sécuriser d’où les listes, le souci d’anticiper mais aussi je le sais, voir au delà de l’épreuve, c’est à dire profiter de cette transition comme une dynamique…

Déménager engage dans l’action, passe par le faire et la résolution concrète de problèmes.

L’expérience est une aide, la structuration une autre mais il me faudra aussi tirer parti de ces « premières fois ».

Affronter l’inconnu

Je serai un inconnu pour celles et ceux que je vais rencontrer là bas. Pour la première fois je vais déménager dans un lieu où je ne travaillerai pas. Mon identité professionnelle qui était très institutionnalisée cédera le pas à ce que je suis et veux être en toute assertivité.

Découvrir, prendre sa place dans le paysage, mais avec le respect attentif des lieux et des personnes… C’est aussi l’idée.

Déménager est une démarche

J’ai la chance de pouvoir arriver dans un environnement exceptionnel, dans un univers à ma dimension, un cadre naturel extraordinaire qui a nourri une riche culture.

J’aime beaucoup l’idée de résider à la frontière d’un département, dans un lieu singulier. Il y a comme une adéquation entre le lieu, mes aspirations… une sorte de reconnaissance mutuelle. C’est un lieu que j’ai choisi hors de contraintes familiales ou professionnelles. D’une certaine façon un peu comme l’appartement que j’avais à Paris et qui était aussi exceptionnel.

Au fond, il me faut profiter de ce déménagement pour réajuster, faire évoluer et toujours me référer à mes valeurs comme à mes besoins… c’est à dire non pour répondre aux attentes d’autrui ou aux conventions mais à ce qui me permet d’être bien pour faire du bien.

Le calme

Le calme ne veut pas dire le retrait ou l’inaction mais la possibilité de se rendre plus disponible à l’exploration ou à la création. C’est déjà une logique bien débutée ici mais qui doit pouvoir prendre une nouvelle dimension.

La maison doit favoriser aussi la méditation.

Elle doit aussi, je l’ai dit plus haut, s’inscrire dans la logique d’exploration pour rencontrer et créer.

à suivre !

Par Vincent Breton

J'ai passé plus de quarante ans à exercer plusieurs métiers au sein de l'Éducation nationale. Toujours mû par la curiosité, j'aime apprendre, écrire, partager.

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