Tout s’mélange !

Publié le Catégorisé comme au jour le jour
la pointe Her Hourel à Locmariaquer

C’est un dimanche. J’ai pu faire la grasse matinée jusqu’à six heures. Le coucou chante au loin. Un peu de fraîcheur entre dans la maison. Des pièces sont vides. Dans d’autres, des cartons attendent d’être remplis. Ordre et désordre se côtoient. Les catastrophes du monde envoient leurs échos assourdis. C’est une sensation étrange…

Fête de jeunes, fêtes de vieux…

La dernière fois, c’était des jeunes qui pour marquer la fin de l’été ont festoyé toute la nuit. Un peu de musique « boum-boum » et dans la rue des exubérants ivres d’alcool et d’amitié se montraient leur fesses à trois heures du matin…

Plus calmes, les vieux cette nuit ont jacassé tard dans leur jardin. Pia, pia, pia… La fumée du barbecue est entrée ici. Âcre.

Ce matin, disputes de pies et de corneilles dans les grands arbres sous la désapprobation muette du chien et de la chatte.

Le rouge-gorge suicidaire vient faire de petits sauts sur la pelouse. La chatte a renoncé à jouer les panthères…

Tremblements

À la télévision, on nous parle de la catastrophe. Au pays du vieux roi malade et richissime, un terrible tremblement de terre a tué. Laissera-t-il de sa fortune personnelle pour réparer ?

Une vedette fortunée appelle aux dons.

La semaine dernière déjà une grosse fortune avait concédé quelques miettes à ceux qui ont faim. Prière de remercier et de ne pas dire que jamais fortune ne se bâtit sans faire des pauvres.

La charité condescendante n’est qu’une excuse… mieux que rien, mieux que rien… mais l’hypocrisie n’est pas loin…

Pourtant je n’ai pas d’ennemi

Ceux qui jubilent quand un pantin du pouvoir est conspué, ceux qui se payent de mots et ostracisent à coup d’étiquettes (gauchiste, fasciste ! bourgeois !) , ceux qui voudraient se venger et éructent, ne voudraient que remplacer un pouvoir par un autre, une oppression par une autre… ils me fatiguent un peu quand même… Je tourne le bouton. Inaudibles.

Cette énergie dépensée, perdue, à nous détester au lieu de résoudre les difficultés qui sont là, c’est ma tristesse.

Entre ceux qui hurlent, ceux qui paniquent et ceux qui minimisent, ceux qui font la leçon et ceux qui s’abstiennent, ceux qui somment d’être d’un camp, d’un clan, d’une église ou ceux qui à force de dire que c’est complexe, à force de petits pas, frémissent à peine quand il faudrait des bras, de l’action…

Du courage sans joie de faire, c’est risquer le martyr inutile. Ce n’est pas juste réparer ou reconstruire, pas se leurrer d’utopie, mais créer, inventer, réinventer : valeurs, besoins, coopération, solidarité… Les mots clés refusés.

Les disputes ne m’intéressent pas. Mais il faut savoir être, dire ce que nous pourrions essayer, proposer…

C’est de paix dont nous avons besoin.

Tout s’mélange !

J’ai dans la tête depuis ce matin, la chanson d’Anne Sylvestre.

Comme elle est précise et comme les mots ciselés disent tant que je peux l’écouter et l’écouter encore !

C’est un dimanche. Une sorte d’interlude.

Avez-vous vu les nouvelles crues ? Elles commencent à être nombreuses. Celle de mardi prochain est écrite, à relire. Ce sera l’avant dernière puisque l’automne va nous tomber dessus.

Après ? Après je vous parlerai du Lot et de l’Aveyron !

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Par Vincent Breton

J'ai passé plus de quarante ans à exercer plusieurs métiers au sein de l'Éducation nationale. Toujours mû par la curiosité, j'aime apprendre, écrire, partager.

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